kaï - get off my cloud

tes parents étaient russes, tu es né en Russie où tu y as vécu environ cinq ans avant que toute la mafia dans laquelle traînaient tes parents durent partir du pays. mais arrivé en Australie ça ne fut pas franchement mieux. du moins pour ton père et ta mère. ton père dealait en plus de tremper dans un trafic d'arme avec ton oncle et ta mère était une droguée. joyeuse petite famille et pourtant vous étiez très soudé et tu vivais dans une famille aimante. – du moins jusqu'à ce jour-là. ton père t'avait réveillé en urgence un matin, mettant rapidement quelques affaires dans un sac et t'emmenant sans attendre dans la voiture. tu avais posé des questions évidemment mais tes parent te répondaient que vous partiez simplement en vacances un peu avant leur. tu les avais crus. du moins jusqu'à ce que tu voies leur cervelle explosé dans tout l'habitacle de la voiture. tu te souviens mal de ce jour. tu en cauchemardes souvent, ça te fait faire des crises d'angoisse. tu te rappelles surtout d'un gamin couvert de sang qui hurlait à la mort sur la banquette arrière, qui souffrait des morceaux de verres des vitres plantés un peu partout dans son corps alors que ses parents le fixaient de leur yeux morts. toi. – tu n'as pas été confié à ton oncle. il trempait trop dans la mafia pour pouvoir s'occuper d'un gosse de cinq ans. tu as été placé dans des familles d'accueils. oui, "des". tu n'es jamais resté plus que quelques jours dans chacune d'entre elle, si ce n'est même parfois une heure ou deux. – tu n'es resté nulle part, sauf dans une. pendant un mois. pour te faire maltraité, comme si tu n'en avais pas déjà assez bavé avec tes parents... là-bas, tu as été battu, roué de coup, privé de nourriture, tout ce que l'on pouvait espérer de pire pour un gamin de six ans... puis le viol par le père de la famille. ce viol t'as mené à l'hôpital à cause d'une déchirure, évidemment, ce connard ne pouvait que te faire un peu plus mal en te violant. mais ce qui valu la peine d'attirer l'attention de la protection de l'enfance ainsi que de ton oncle, qui au final continuait à sa manière de veilleur sur toi, sur la famille en question. dommage pour eux, ton oncle a été bien plus rapide que la police. tu ne les as plus jamais revu. – depuis ce jour-là, tu n'as plus jamais fait confiance à personne. tu ne supportais plus quand une famille bien aimante t'"adoptais", tu ne voulais pas être aimé, tu voulais juste être libre, mener ta vie comme tu l'entendais. plus tard, tu as finalement été placé dans un centre de redressement pour jeune ou comme les gens préfèrent le dire, un établissement de réinsertion social. pour toi c'était juste un bon moyen de bouffer et de dormir sans qu'on te fasse trop chier jusqu'à ta majorité. tu étais tranquille, tu avais arrêté les cours y a bien longtemps, tu ne tenais pas de rester assis pendant des heures à écouter un prof dégueuler tout son savoir sur vos tables. tu passais une bonne partie de ton temps à dessiner puis parfois à faire quelque vente de drogue... t'as commencé jeune dans le milieu, ce qui vaut un peu ton nom aujourd'hui. – c'est là aussi où tu as commencé d'accepter des mandats de peinture ou de graffiti. ça a commencé pour un centre pour autiste pas loin de ton établissement. ta première rencontre avec son directeur, c'est quand tu as graffé sur le mur du bâtiment en pleine nuit. le con, il t'avait observé toute la nuit sans rien dire appréciant réellement ton travail. tellement qu'il t'a embauché pour en faire d'autre à l'intérieur de l'établissement. ce qui t'a valu quelque rencontre avec des gosses. dont un qui ne voulait décidément plus te lâcher. lui aussi c'était un rebelle à sa façon, il n'écoutait jamais ses éducatrices et ne réagissait qu'à ta voix. mais à travers tes dessins tu l'aidais énormément à sortir de sa bulle, le petit n'avait en réalité que des symptômes d'autisme ce que les gens de l'établissement ne purent découvrir que grâce à toi puisqu'il ne parlait à personne d'autre. sans vraiment le réaliser, tu avais soigné ce petit de sa propre solitude. au fur et à mesure que tu découvrais ce gamin, tu appris que lui aussi avait vu l'un de ses parents mourir devant lui et qu'en réalité si tu l'appréciais autant c'était simplement parce que lui et toi vous vous ressembliez énormément. tu te voyais en lui. et aussi incroyable que ça puisse paraître, le voir revenir un peu à lui s'ouvrant au monde extérieur et devenir un petit garçon normal grâce à tes dessins, et aussi au sien puisqu'il prenait un malin plaisir à copier tous les tiens, t'aida à te soigner un peu aussi de tes propres démons. tu n'avais jamais consulté de psy n'y qui que ce soit. cette simple rencontre t'aida beaucoup. à présent tu ne travailles plus dans l'établissement mais tu vois encore souvent le gamin, qui est devenu comme un petit frère pour toi et ton petit protégé. – depuis tous ces événements, tu as bien grandi, mais tu restes un grand rebelle qui n'apprécie pas du tout de se faire marcher les pieds, de se faire dominer. tu restes un connard, un bagarreur et surtout un dealer mais tu as moins la rage, moins toute cette haine dans le coeur, celle que tu avais accumulé depuis la mort de tes parents. c'est beaucoup grâce au gosse mais pas que. tu évolues. peut-être pas quand bien, mais en tout cas à ta façon et tu te fiches bien de savoir à qui ça plait. au fond, tu n'es que le rejeton de la mafia Russe il n'faut pas trop t'en demander non plus.

Et bien dis donc il promet ton petit monsieur, j'ai hâte de le voir évoluer sur le forum

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